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Le bois

Voici quelques information utiles sur le bois et ses vertus pour vous chauffer
Le bois de chauffe

Le bois de chauffage est aujourd’hui l’un des combustibles renouvelables disponible en grande quantité.
Le bois de chauffage est une énergie traditionnelle, écologique, économique, propre et renouvelable.

Le pouvoir calorifique (ou chaleur de combustion) du bois de chauffage varie selon les essences, certaines étant plus adaptées que d’autres pour chauffer son habitation.

Grâce à une bonne sélection des essences de bois, vous obtiendrez le meilleur bois de chauffage.

Voici le tableau qui classifie les essences de bois de nos régions

Essences de bois Pouvoir calorifique inférieur (PCI) à   25% d’humidité en kWh/kg
Chêne 3.52
Hêtre 3.45
Charme 3.54
Bouleau 3.75
Aulne 3.56
Orme 3.67
Erable 3.47
Frêne 3.53
Peuplier 3.42
Châtaigner 3.74
Cerisier 3.51
   
Sapin 3.85
Pin 3.81
Mélèze 3.71

Les essences de bois sont classées en deux grandes familles :

– Les feuillus : chêne, hêtre, frêne, châtaignier, charme, arbres fruitiers, peuplier, saule, aulne, bouleau, etc.

– Les résineux : sapin, pin, mélèze, etc.

Le pouvoir calorifique ne varie que très peu, d’une essence à l’autre, écart de 0.4 kWh/kg entre l’essence de bois au pouvoir calorifique le plus élevé (sapin) et l’essence au pouvoir calorifique le plus faible (peuplier).

Par contre, la densité du bois est très variable, le sapin étant proportionnellement très léger, la quantité nécessaire sera plus importante par rapport à des bois plus lourd comme le bois de hêtre.

Essences de bois Densité pour 1 m³ à 15% d’humidité Ratio du pouvoir calorifique à   volume égal
Charme 820 110
Hêtre 710 100
Frêne 690 97
Chêne 690 96
Orme 680 96
Bouleau 650 93
Châtaigner 620 89
Mélèze 580 84
Erable 620 84
Pin sylvestre 530 78
Aulne 530 71
Sapin blanc 450 64
Peuplier 460 60

Le hêtre est considéré comme le bois de chauffage idéal car il donne une belle flamme et de bonnes braises presque sans étincelles et possède un très haut pouvoir calorifique.

Le chêne a de multiples usages. Il donne de bonnes braises mais une flamme moins belle. Le pouvoir calorifique est encore un peu plus élevé que celui du hêtre et la combustion est la meilleure.

Le charme, de même que le chêne, a un très haut pouvoir calorifique. Il donne une belle flamme et brûle longtemps.

Le frêne donne la plus belle flamme. Il est idéal pour les cheminées, car il produit peu d’étincelles.

Humidité du bois

Pour brûler correctement, le bois doit être sec. Pendant la combustion du bois, une grande partie de l’énergie produite est consacrée à chauffer et vaporiser l’eau (contenue dans le bois) dont la capacité thermique et la chaleur latente sont particulièrement élevées.

Le bois vert contient plus de la moitié de son poids en eau. Un bois séchant à l’air ambiant aura un taux d’humidité de l’ordre de 20% au bout de deux ans.

Pouvoir calorifique inférieur (PCI) du bois :

– Bois vert 40% d’humidité = 2.7 kWh/kg

– Bois mi-sec 30% d’humidité = 3.3 kWh/kg

– Bois sec 20% d’humidité = 4.0 kWh/kg

Seule la mesure de l’humidité du bois à l’aide d’un hydromètre vous permet de connaître le degré d’humidité du bois.

Il est obligatoire de rentrer le bois 8 jours avant son utilisation, à proximité de la chaudière et l’utiliser à température ambiante.

La combustion :

La combustion du bois se déroule en trois phases :

1) Une phase d’évaporation : Le bois contient de l’eau. Lors de cette première phase , l’énergie produite par la combustion va être utilisée non pas pour produire de la chaleur, ce qui est le but recherché, mais pour évaporer l’eau contenue dans le bois. Ainsi, plus un bois est humide, moins sa combustion apportera de chaleur, d’où l’intérêt de brûler du bois sec. La phase d’évaporation se produit à partir d’une température de 100 °C. Cette phase de séchage doit durer le moins longtemps possible pour atteindre une température suffisante à la poursuite de la combustion du bois.

2) Une phase de décomposition : Si l’on chauffe du bois jusqu’à une température de 240 °C environ, ce dernier va s’enflammer. Il s’agit en fait de l’inflammation des gaz combustibles libérés par la décomposition du bois. Cette phase est aussi appelée gazéification du bois. La décomposition du bois produit des gaz combustibles comme l’oxyde de carbone, l’hydrogène ou des hydrocarbures. En l’absence d’une quantité d’oxygène suffisante (apporté par l’air) et si la température est trop faible, la combustion de ces gaz est incomplète et ils partent dans la cheminée (fumée). Il est donc important d’avoir un apport d’air suffisant pour assurer une combustion complète des gaz issus de la décomposition du bois.

3) Une phase de carbonisation : A partir d’une certaine température (de l’ordre de 500 °C) il ne reste plus que du carbone incandescent (les braises). Il se produit alors une réaction d’oxydation du carbone qui libère de la chaleur. Cette réaction nécessite suffisamment d’oxygène et une température élevée pour être complète. Dans le cas contraire, on aura des gaz imbrûlés qui s’échapperont par la cheminée, d’où une perte d’énergie et le rejet de monoxyde de carbone. Lorsque cette phase se déroule, la température générée peut atteindre les 1500 °C. La combustion ne dégage alors que du CO² et de la vapeur d’eau.

A la fin de la combustion, il ne reste théoriquement que des cendres (environ 1 à 2 % de la masse introduite).

Le volume du bois :

Même s’il est vrai qu’aujourd’hui le stère n’est plus une unité reconnue légalement pour le calcul de la quantité de bois de chauffage, l’usage dans la profession d’exploitant forestier et l’absence d’unité équivalente, veut qu’elle soit encore prépondérante par rapport au mètre cube.

En effet le mètre cube permet de calculer un volume, or des bûches empilées ne peuvent correspondre à un volume en raison de la présence de vide entre elles. C’est pourquoi nous parlons dans la profession de stère qui reste notre unité de référence.

Sachez que plus les bûches sont courtes plus le volume apparent diminue pour une même quantité exprimée en stère.

Equivalences énergétiques

7 stères de bois  
= 1 000 litres de fioul
= 1 000 m³ de gaz naturel
= 780 kg de propane
= 2 tonnes de granulés ou 3.1 m³

Intérêt écologique

Les plantes absorbent le gaz carbonique et renouvellent le stock d’oxygène de notre atmosphère. Par le mécanisme de la photosynthèse, elles fabriquent des hydrates de carbone, constituant principal des matières végétales. C’est pourquoi, il est d’usage de considérer que le carbone rejeté lors de la combustion de biomasse est neutre à l’échelle planétaire. Si l’on raisonne en cycle de vie, le bois entraîne selon l’ADEME, moins d’émission de CO2 que les énergies fossiles classiques. L’agence a calculé que l’utilisation de bois en bûches entraîne l’émission de 40g de CO2 par kwh restitué alors que l’utilisation du fioul émet 466g de CO2/kwh. Concrètement la consommation de 4 stères de bois en remplacement d’1 tonne de pétrole permet d’éviter le rejet dans l’atmosphère de 2,5 tonnes de CO2.

Rappelons également que le bois est une énergie renouvelable qui se renouvelle environ un million de fois plus vite que les énergies fossiles comme le charbon ou le pétrole. Selon l’ADEME, si sa gestion est raisonnable, on peut en même temps assurer le renouvellement de la forêt et satisfaire le besoin des hommes : chaque année, en France, la récolte annuelle de bois (52 millions de m3 en 2003) est inférieure à la production biologique de la forêt (125 millions de m3). La filière bois-énergie constitue par ailleurs un excellent moyen de valoriser les sous-produits et déchets de la filière bois. Elle participe aussi à la gestion rationnelle et à l’entretien des forêts, donc notamment à la qualité des paysages et à la diminution du risque d’incendie.

Contraintes écologiques

Avec le développement du bois-énergie la question de la pollution de l’air par les fumées des installations a pris de l’importance. Si la combustion du bois s’avère neutre sur le plan du CO2, elle s’accompagne en revanche d’émissions d’autres polluants. En théorie, les produits de la combustion complète du bois sont uniquement du dioxyde de carbone (CO2) et de l’eau (H2O) mais lorsque la combustion est incomplète , d’autres produits sont retrouvés dans les fumées : monoxyde de carbone (CO), imbrûlés solides (suies, goudrons, charbon,..), Composés Organiques Volatils, Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques, dioxines et furannes. Ces produits restent toutefois minoritaires car même dans le cas d’une combustion incomplète, les fumées sont composées à 99% en volume d’H2O, CO2.

Pour mieux évaluer l’impact de ce potentiel polluant dû au développement de la filière, plusieurs études ont été lancées notamment par le Centre Interprofessionnel Technique d’Etudes de la Pollution Atmosphérique (CITEPA) et le Ministère de l’écologie en partenariat avec l’ADEME, le CSTB et l’université de Savoie. Mais selon un document de synthèse élaboré par l’association de surveillance de la qualité de l’air ATMO Rhône-Alpes daté d’octobre 2007, il semble difficile d’évaluer l’impact du chauffage au bois sur la qualité de l’air au regard des nombreux paramètres qui influent sur les émissions : caractéristiques du combustible (essence, taux de cendres, taux d’humidité), nature du foyer (géométrie, distribution d’air, tirage), qualité de fonctionnement (temps de séjour, excès d’air, charge de bois,…) et les paramètres liés à l’installation.

Des normes imposent des émissions maximales pour les appareils mais selon l’association il est nécessaire de renforcer les connaissances, notamment sur les émissions atmosphériques des différents matériels en fonctionnement réel, sensibiliser les professionnels à l’importance du dimensionnement des installations et surtout de sensibiliser la population sur l’importance d’une bonne combustion et de la provenance du bois. L’ADEME mise d’ailleurs sur la modernisation du parc de matériels pour réduire les émissions polluantes. À l’horizon 2020, les émissions devraient être réduites de 30% pour les métaux, 38% pour les dioxines, 58% pour les poussières.

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